Second fils du banquier Constantin Chevallier

Registre tutelle du 9/4/1636 AN Y 3903 A sur Familles Parisiennes Jacques est tuteur en 1636 des enfants mineurs de Jean Millassier ( du Clatier ou Auclatier) , époux de Marie Bridou laquelle se remarie à Guille Acar sergent. Sont cités témoins Jean Jolly cousin paternel mais par alliance car il est Cousin germain de Madeleine Fréquant l'épouse de Jacques .

Jacques Chevalier est cousin paternel de Jean Millassier x Marie Bridou des 24/1/1636 et 4/9/1636 ainsi que de Guy Millassier et Marie Vivian les 22/11/1632 et 17/5/1636.  Faire détails des actes 

 MC/ET/XLIII/46 2 mai 1645 IAD du 10/5/1645 MC/ET/XLIII/46  sans enfant né du mariage  Familles Parisiennes, pages 34 à 62 ce qui suit: 

Inventaire des biens de défunt Jacques CHEVALLIER dans lequel il est question de la succession de Paul de l'HOSPITAL, archevêque d'Aix, pour les terres et seigneuries de Bray en Bretagne, avec mémoire des meubles se trouvant en la maison de Bondoufle, appartenant audit Jacques CHEVALLIER. 19 cotes de page 40 à 53 (A revoir)
Secrétaire de la Chambre du roi (Y 185 Notice n° 2060  fol. 431 V°   du 12/2/1647)

Second fils de Constantin Chevallier et Catherine Dumont, ce Jacques Chevallier  est l’oncle et tuteur d’Élisabeth Chevallier épouse de Claude Picques ?

 

Jacques Chevallier (1590-1645) le puîné, seigneur de Bondoufle et Merlan


D'abord lieutenant au grenier à sel de Fère-en-Tardenois (Aisne) office acquit par provision de son père, il devint avocat et se maria le 12 juillet 1627 avec Madeleine, fille du contrôleur à la Chambre des Comptes André Fréquant
(orthographe variable de Fourgaut, Fregant, Fricaut Fréquent, signe FREQUANT)  et Denise Delassus. Petite-fille du drapier Guillaume Fréquant, elle aurait été jadis apparentée à l'évêque Pierre Danès et avait été mariée en première noce avec l'écuyer Jean de Bois-Giron (non identifié) .
Lors de son contrat de mariage avec Jacques Chevalier, la mariée apporta à la communauté la somme de 12.000 Livres qui lui reviendrait en cas de dissolution du mariage.
Cette somme, mentionnée dans l'inventaire au décès de son époux rédigé par Nicolas Dutertre, notaire au Châtelet précise « que la dame Fréquant avait prêtée à la communauté cette somme à titre de rentes et meubles à François de Mornay, sur laquelle avait été remboursée 4.000 Livres. Il s'agit vraisemblablement de François de Mornay , fils de Nicolas et de Suzanne d'Achy, qui avait épousé le 26 août 1629 Renée d'Amerval.
Jacques Chevalier fut seigneur en partie de Bondoufle et de Merlan après sa mère décédée en 1632 mais ne semble pas avoir eu d'enfants. Avant son décès en 1645, Jacques transmis sa part d'héritage à sa nièce Élisabeth Chevalier, fille de son frère Constantin et Madeleine Fréquant.

Avec lui se terminait la présence de la famille Chevalier qui aura participée tenu pendant quatre générations au destin de la discrète seigneurie de Merlan où vécurent mes ancêtres paternels. En effet, à partir de 1645, époque de la mort de Jacques Chevales, les héritiers du banquier furent dans l'obligation de céder leurs biens fonciers soit:

1) la seigneurie de Bondoufle (91) acquise par Alexandre1 de Faucon, fils de Claude et d’Étiennette Hurault de Montmagny, premier président de Bretagne en 1587 et 1592, puis premier Président à la cour et parlement de Normandie resté fidèle au roi Henri III pendant les troubles de la Ligue. Il était seigneur de Ris (Ris-Orangis), Melly, La Borde Mareuil et Charleval. Président au Grand Conseil du roi en 1608, charge qu'il résigna en 1626 en faveur de son frère cadet Charles Faucon avant de mourir sans alliance en 1628 à l'âge de 64 ans. Auparavant il avait transmis Bondoufle à son frère Charles, seigneur de Bouville et Blanquefort, maître d'hôtel de la reine-mère.  

2) La seigneurie de Merlan à Noisy-le-Sec (93) qui revint par mariage à Claude Poyer époux d’Anne Chevalier fille de Constantin II et Elisabeth Moreau . Le couple demeurait rue Fripault à Paris.  Le mari  créa un incident dans l'église Saint-Etienne de Noisy le 16 octobre 1656 en voulant occuper le banc réservé au Chapitre Saint-Maur, seigneur spirituel et temporel de Noisy-le-Sec. En effet, Merlan ne possédait qu'une chapelle et les curés de Noisy refusaient de le reconnaître comme seigneur local. Claude Poyer père décéda Le couple aurait eu un fils prénommé Claude comme son père qui se maria le 17 octobre 1666 avec Michelle Dupont, héritière d'une maison à Paris, à l'enseigne du Croissant. Il était secrétaire du Grand prieur de France en résidence en l'enclos du Temple à Paris et vendit Merlan et ses droits seigneuriaux le 20 mars 1680 au bénéfice de Jacques Picques qui suit.

Le nouveau seigneur de Merlan
Peu de temps après avoir acquis cette seigneurie, Claude Poyer décéda en 1653 et son fils Claude Poyer, second du nom, fils d'Anne et petite- fille du banquier Constantin Chevalier et Catherine Dumont en hérita. Secrétaire du Grand prieur de France et résidant en l'enclos du Temple à Paris, il créa un incident dans l'église locale de Noisy le 16 octobre 1656 en voulant occuper le banc réservé au Chapitre Saint-Maur, seigneur spirituel et temporel de Noisy-le-Sec. En effet, Merlan ne possédait qu'une chapelle et les curés de Noisy refusaient toujours de reconnaître ceux qui avaient acquis des biens ecclésiastiques. Claude Poyer se maria le 17 octobre 1666 avec Michelle Dupont, héritière d'une maison à Paris, à l'enseigne du Croissant. Puis il vendit son héritage de Noisy-le-Sec le 20 mars 1680 au bénéfice de Jacques Picques qui suit.

La famille du dernier seigneur de Merlan
Il s'agit de celle de Jacques Picques, conseiller du roi en sa cour des Aides, qui acquit la seigneurie à son retour de mission en Suède, alors alliée de notre pays pendant la guerre de Scanie (1675-1679) contre le Danemark , allié des Provinces Unie (Hollande) et à l’électorat de Brandebourg. Il était l'époux de Marie Geneviève Lemoyne, qui lui donnera cinq enfants, dont Jacques Picques, époux de Marie Marguerite Huterel (aussi Huterelle) qui lui succédera comme seigneur de Merlan.
Ce couple eut également cinq enfants dont Charles Julien Olivier, domicilié à Provins (Seine-et-Marne) qui fut le dernier seigneur effectif de Merlan avant les saisies révolutionnaires de 1789. Il était alors depuis 1784 maréchal de camp et avait été lieutenant d'artillerie au régiment de La Fère, ville dont avait été lieutenant au grenier à sel Jacques Chevalier évoqué ci-dessous.

Ainsi se termine le résumé sur la discrète seigneurie de Merlan, tenue en main pendant un siècle, de 1577 à 1680, par la famille roturière et d’origine angevine Chevallier.

Ainsi est-il vérifié qu'elle se rattachait à celle du couple Etienne Chevalier et Catherine Budé marié en 1444 par l’intermédiaire de la protestante Jeanne Escoreol, veuve de Guillaume Chevalier, maître des comptes qui lui descendait du couple précité mais à la troisième génération.

§§§

Evoquée à plusieurs reprises, la seigneurie bénédictine de Merlan est détaillée depuis plusieurs années sur mon site personnel http://jf-coutel.com/pontonnier93.fr/bondy2012/Merlan/merlan_sgr.html

Toutefois, à l’époque, j’ignorais que le fief du Londeau, l’un des trois fiefs mouvant de la seigneurie de Merlan se rattachait indirectement à l’angevin Pierre Mariau (Cité à propos de Jacques Fouyn), chanoine de l’Eglise de Paris, l’un des syndics et députés Généraux du Clergé de France établi dans la Capitale lors de la subvention accordée au roi au mois de novembre 1567. (Édit et ordonnance des rois de France, volume 3, page 1051). En fait, elle était gérée par le Grand Prieur

Pierre est lié à Bénigne Leclerc de Fleurigny (°1512 ) chapelain de Corneville, fils de François Leclerc de Fleurigny et de Jeanne Dauvet. Frère aîné de Bénigne, Charles (1512-1572) épousa en 1548 Philippa du Moulin dont naquirent l’aîné Louis 1er Leclerc de Fleurigny (1550-1588) mari de Guillemette de Lenoncourt, puis son frère Jacques 1er de Fleurigny époux en 1581 de Marie de Pierrevive. De cette union naquit Charles Leclerc de Fleurigny mari en 1540 de Richarde de Barville dont le fils Jacques II épousa vers 1610 Louise de Mondoucet. De ce mariage naquit vers 1615 Charles marié vers 1640 avec Richarde de Barville dont le fils François épousa Marie Paviot qui donna naissance vers 1665 à Charles Nicolas François Leclerc de Fleurigny, époux de Marie Du Lac de Montreau. Nicolas avait une sœur Marie Denise de Fleurigny mariée en 1599 avec Charles II de Cugnac fils de Charles 1er et d’Anne Boucher d’Orsay.

Marie Du Lac donna naissance à Marie Charlotte Leclerc de Fleurigny (1695-1740) qui épousa en 1713 Charles François de Gauville. C’est lui qui deviendra seigneur du fief du Londeau mouvant de la seigneurie de Merlan à Noisy-le-Sec (93) relevant de l’abbaye de Saint-Denis via son prieuré d’Argenteuil. Il était seigneur de Javersy (45) et baron de la Forêt-le-Roi (91) par sa femme.

Ainsi les Leclerc de Fleurigny, dont l’origine remonterait à Jean seigneur de Saint-Sauveur-en-Puisaye et Marie de Craon, dont l’arrière-petit-fils le baron de La Forêt-le-roi (91) Pierre Leclerc seigneur de Fleurigny épousa le 27 janvier 1477 Claude de Pisseleu, fille de Jean II chambellan du roi Louis XII et de Marie de Hargicourt.

Comme relaté supra, le seigneur ecclésiastique de Merlan fut le Prieuré d’Argenteuil jusqu’en 1577, date de la vente chambellan du Roi Louis XIIdans le cadre des aliénation des biens du clergé ordonné par le roi avec l'aval du Pape afin d'améliorer la situation financière du royaume et diminuer le progression du protestantisme .

Les services du Grfand Prieur géreront la seigneurie de Merlan jusqu'à cette vente de 1577 à partir de laquelle le nouvel acquéreur sera:

Jean Moreau, bourgeois de Paris, premier seigneur; Il conservera la seigneurie de 1577 à 1579.

Guillaume Dumont, bourgeois de Paris, greffier d'Argenteuil, acquéreur en 1579. Sa fille Catherine recevra la seigneurie en héritage

Constantin Chevalier, époux de Catherine Dumont, avocat, banquier en cour de Rome, seigneur de Bondoufle acquit en 1598 et de Merlan par sa femme.

Constantin Chevalier fils aîné, abbé de Saint-Gildas de Rhuis, puis secrétaire du roi. époux d'Elisabeth Moreau.

Jacques Chevalier, fils cadet, lieutenant au grenier à sel de Fère-en-Tardennois, co-seigneur de Bonddoufle et de Merlan.

Claude Poyer, bourgeois de Paris, époux d'Anne Chevalier, fille de Constantin et d'Elisabeth Moreau.

Cette saga familiale cesse en 1680 avec la vente de la seigneurie à Jacques Picques, fils d'Olivier et secrétaire du roi, époux de Marie Geneviève Le Moyne.

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Les seigneurs de Merlan recevaient l'aveu pour trois fiefs dont deux localisés à Bondy.

1) Le fief de Raison, du nom de son seigneur Clément de Raison, gouverneur de Montmédy et celui des Cluzeaux, du nom de son seigneur Louis Hautdesens des Cluzeaux.

2) Le fief de Londeau à Noisy-le-Sec relevait également de Merlan mais fut repris après 1646 par la congrégation bénédictine de Saint-Maur, comme d'ailleurs tout le prieuré d'Argenteuil. (Source la thèse d'Anne Marie Bidal sur "le temporel du monastère Notre-Dame d'Argenteuil" 1931.

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1 Notes de bas de page: pactes de Charles le chauve", par G. TESSIER, tome II, Paris 1952, n°379 du 27 mars 875 et " mémoire sur l'administration abbatiale de Suger, la geste de Louis VI", de Michel BUR, édition 192, page 223.

Date de dernière mise à jour : 22/07/2022

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