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Madelon Hunault
Essai sur Madelon Hunault d'Angers
Préambule sur les vassaux des ducs de Lorraine en Haut-Anjou.
L’histoire de La Lorraine avec le royaume de France va de l’indépendance des duchés lorrains de 1477 à la réunion en 1766. Depuis la naissance à Angers en 1451 de René II duc de Lorraine et de Bar, baron de Mayenne pour le compte du Saint-Empire romain germanique, la noblesse ducale lorraine a toujours été représentée auprès du roi de France. A partir de la mort de son père en 1508, son fils cadet Claude de Lorraine, 1er duc de Guise (1496-1550) à partir de 1528 et sire de Joinville en Champagne, hérite des terres françaises de son père et devint marquis de Mayenne [1]. Il combat avec François 1er, acquiert une grande importance politique et bénéficiera comme ses successeurs du soutien de sa noblesse lorraine, surnommée les Grands Chevaux (comprenant 4 familles Haraucourt, Ligneville, du Châtelet et Lenoncourt) et leurs vassaux les Petits Chevaux (une trentaine de familles).
Fils d’un échevin d’Angers, Madelon Hunault de la Thibaudière
Madelon Hunault de la Thibaudière [2] naquit vers 1505, probablement à Angers, de l’avocat et échevin de cette ville Christophe Hunault (1485-1529) et Françoise Hercé. Il serait petit-fils de Charles Hunault et Renée Gohin.
Il aurait fréquenté l’Université d’Angers et demeurait en cette ville. A partir des années 1560, alors qu’une partie de la population devenait protestante, il est en rapport avec les notables de l’Eglise d’Angers. Puis il épouse le 12 octobre 1566 après contrat passé devant Jean Eluard, notaire royal à Angers Mademoiselle Françoise Richomme, fille de Nicolas Richomme, seigneur de Carqueron au Lion d’Angers (49) et d’Anne Mauviel.
Son cercle familial en Anjou
Le couple aura une douzaine d'enfants dont l'aîné, Horace Hunault né vers 1567, seigneur de la Thibaudière comme son père épousa le 19 septembre 1593 à Angers Saint-Maurille (49) Antoinette Davoust, fille de Pierre et Claude Regnard. Banquier à Angers, Horace Hunault était en 1613 fermier général du temporel de l’abbaye bénédictine de Saint-Nicolas d’Angers et de l’abbaye cistercienne de Bellefontaine à Bégrolles-en-Mauges (49).
Son frère puîné, Charles Hunault, né vers 1577, marié à Angers le 7 octobre 1613 avec Claude Létourneau, était par héritage seigneur de la Thibaudière, Marcillé et le Carqueron.
Homme de finance au service de l'Église et de la maison de Lorraine
Evoluant dans le milieu catholique, proche de la maison de Lorraine Guise, Madelon Hunault de la Thibaudière avait fait à partir des années 1562 office de conseiller et d’intermédiaire en matière financière et immobilière, tant à Paris où il résidait occasionnellement qu’à Angers où demeurait sa famille.
C’est en 1564 que Madelon Hunault signa un contrat d’affaires avec un membre de l’une des quatre familles des Grands Chevaux de Lorraine. Il s’agissait du 44ème évêque d’Auxerre depuis 1558, Philippe de Lenoncourt (1527-1591) qui fut évêque-comte de Chalons (1550-1556) par succession de son oncle le cardinal et ancien évêque de Metz Robert de Lenoncourt (1510-1561).
Philippe de Lenoncourt ne resta que quelques années à Auxerre et avait été successivement abbé commendataire des abbayes d’Epernay (51) Montier Saint-Jean (21) Saint-Martial de Limoges (87), de Saint-Jean de Rebais (77) et d'Ogny par Autun (71), et en outre prieur de Notre-Dame de la Charité-sur-Loire (58). Il terminera sa carrière en qualité d’archevêque duc de Reims et de cardinal (1586-1591), comme son oncle.
Aux terme du contrat évoqué supra, Madelon Hunault était officiellement trésorier et receveur général, chargé d’assumer la gestion et le contrôle des revenus et bénéfices apostoliques attribués à Philippe de Lenoncourt [3] . A ce titre, Madelon Hunault devait avancer au début de chaque mois la somme de 2.500 Livres Tournois en or au prélat (A.N. Caran notaire Thibaud Dupont MC/ET/CXXII/231 du 28 janvier 1564).
A partir de cette époque et pour la période des guerres de religion. Madelon Hunault fit partie des notables et homme d’affaires politico financier évoluant entre Angers et Paris. Il avait des intérêts communs avec le chanoine cumulateur de Saint-Serge d’Angers Jacques Fouyn, cité supra, qui lui était en relation depuis 1570 [4] avec le lorrain Claude de la Jaille, l’un des membres des « Petits chevaux », seigneur de Précigné (72) et baron d’Avrillé (49). Mais le 16 mars 1576, devant le notaire au Châtelet Michel Hardy, Claude de la Jaille [5] fut contraint de vendre Avrillé au secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères Nicolas IV de Neufville de Villeroy (1542-1617), l’un des grands courtisans de son époque et engagiste du comté de Corbeil. Ce dernier, était l’ami de Madelon Hunault et employait comme argentier Jean Chevalier (1526-1584) fils de Jacques et Marie Bourgeois, de la branche de Presles et seigneur de la Maison-Rouge-en-Brie (77).
Les activités officielles de Madelon Hunault
Ecuyer et maître des requêtes du duc d'Anjou, Madelon était également secrétaire non gagé de 1571 à 1574 de la maison de la reine Elisabeth d’Autriche. Madelon Hunault était ainsi à la cour royale avec l’ancien moine Jacques Fouyn, dorénavant aumônier du roi Charles IX, chargé à partir de 1572 de la fille unique du couple royal. Ce fut l’occasion pour le moine d’avoir l’honneur d’être cité personnellement par les poètes de la cour royale, lesquels étaient protégés par la reine-mère Catherine de Médicis. Malheureusement, la petite princesse mourut prématurément et Jacques Fouyn ne put rester dans l’ombre de la reine Elisabeth d’Autriche qui quitta la France pour regagner son pays après la mort de son époux Charles IX et de leur fille unique.
En 1578, Madelon Hunault devient maitre à la Chambre des comptes de Bretagne par résignation de René II Bitault de Beauregard, époux de Françoise Furet (AD49 E 1-4426 - E 4255) Deux ans après, Madelon Hunault fut élu échevin d'Angers le 29 aout 1580 puis nommé à la tête de l’échevinage d’Angers mais destitué par la Ligue catholique locale. Il fut réintégré à la mairie d’Angers le 29 aout 1589 par le maréchal Jean d'Aumont, comte de Châteauroux chargé de pacifier Angers aux ordres du roi Henri IV. Puis Madelon fut élu maire de la ville le 1er mai 1592 avant de mourir quelques mois après en son domicile de la paroisse de la Sainte-Trinité d’Angers.
Les autorités religieuses lui firent d’importantes funérailles précisant « Magdalon Hunault, seigneur de la Thérandière, est décédé à son domicile et son inhumation suivie avec tristesse par la population le clergé et les moines de Saint-Augustin » Pour ne pas être en reste, les autorités civiles le nommèrent sénéchal d'Anjou le 14 août 1593, nomination à titre posthume car à cette date, il était mort.
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Les relations personnelles de Madelon Hunault à Angers
Au cours de sa vie sociale et familiale et compte-tenu de ses activités locales, Madelon Hunault avait été en relations avec les notables administratifs judiciaires et financiers de la capitale angevine et parrainait leurs enfants.
Il avait été ainsi parrain à Angers le 2 février 1577 d’Hélye AYRAULT (Errault) fils du juge criminel et juriste Pierre 1er Ayrault (1536-1602) époux d’Anne Desjardins. Cette dernière était nièce de Jérôme Le Tellier, receveur du roi à Meaux (77) et frère de Jean Desjardins, doyen de la Faculté de Médecine à Paris, médecin du roi François 1er et époux de Marie Perrine Le Tellier, et également tante d’Elisabeth Desjardins fille de Jacques III Chevalier seigneur du fief de Montreau à Montreuil (93) et de Barbe Avrillot. Le couple Pierre Ayrault et Anne Desjardins auront une nombreuse postérité parmi laquelle émergera Pierre II Ayrault (1570-1626) lieutenant criminel et maire d’Angers de 1615 à 1617, sa sœur Guyonne Ayrault (1584-1629) épouse de Guillaume Ménage et mère du religieux Gilles Ménage (1613-1692), avocat, grammairien et historien connu pour ses ouvrages sur l’Anjou.
Certes le lien familial est tenu mais existe et prouve les liens établis entre Madelon Hunault d’Angers et la famille Chevalier d’Eprunes implantée à Montreuil (93) et Yerres (91).
D’autre part, Madelon Hunault et Pierre 1er Ayrault cité précédemment avaient été parrains de Jacques CHEVALLIER le 23 mars 1571 en la paroisse Saint-Maurille d’Angers, fils aîné du banquier angevin Jacques Chevallier et Jeanne Davy. Fils présumé de Jean Chevallier de la Renaudière ou Rouaudière et Catherine Pelé, son frère Etienne Chevallier était marié avec Renée Gourreau.
Cette famille notable aurait pour origine Guillaume Chevalier secrétaire de la chambre des comptes d’Anjou en 1477, dont naquit Guillaume, connétable de la Porte Saint-Michel, échevin puis maire d’Angers, époux de Catherine de la Vallée dame de la Ratelière.
En l’état actuel des recherches, cette nouvelle famille Chevalier n’a pas de liens avérés avec celle d’Eprunes. Pour leur sa part, plusieurs éléments de la famille Davy poursuivirent leurs chemins dans le monde de la finance et de la banque catholique et appartinrent à la Chambre des comptes de Bretagne.
Les autres parrainages de Madelon Hunault avaient été les suivants:
- Anne GUILLEMIN, née le 17 novembre 1575 à Angers, fille de Marin Guillemin docteur en médecine et de Françoise OGIER. Cette dernière est la nièce de Madelon Hunault.
-Jean GOURREAU, né le 19 juin 1572, fils de de Jean Gourreau, procureur du roi et seigneur de la Chalonnière et de Nicole Chalumeau.
Parmi les autres relations d’affaires de Madelon Hunault, citons également;
Le 15 août 1588 (Nobiliaire universel de France), devant Mathurin Le Pelletier notaire à Sablé, Madelon Hunault versa à Madeleine Cointerel nièce et légataire du défunt cardinal Mathieu Cointerel, 50 écus sur la somme de 600 pistoles pour 2 années échues le 27 mars 1588, à raison de 300 par ans. Cette somme était due par Virgilio Crescentio, gentilhomme romain exécuteur testamentaire du dit cardinal au titre de Saint-Etienne au Mont-Celio. (Gilles Ménage histoire de Sablé page 67).
A préciser que ce cardinal plus connu comme étant Matthieu ou Mattéo Contarelli, également dénommé Matteo Contarelli1, était né Matthieu Cointerel en 1519 à Morannes (49), mort à Rome en 1585 et mécène renommé pour avoir œuvré avec Catherine de Médicis à la reconstruction de l'église Saint-Louis-des-Français de Rome. Prêtre bénédictin à l’origine, il était en 1536 mandaté par le pape Paul VI comme secrétaire du cardinal Hippolithe 1er d’Este (1509-1572) auprès du roi François 1er [6] .
Pour l’anecdote, disons que ce cardinal d’Este avait un frère Hercule II, duc de Ferrare, marié avec la fille du roi Louis XII, la princesse Renée de France. Cette dernière avait un secrétaire particulier et maître des requêtes nommé Jean Escoreol. Il était frère de Jeanne Escoreol, épouse du défunt maître des comptes protestant Guillaume Chevalier de la branche d’Eprunes.
Ce dernier faisait ainsi, et à son insu, office de liens avec ses cousins germains des Chevalier d’Eprunes, celles de Jean Escoreol et sa sœur Jeanne et géographiquement entre la vicomté d’Yerres en région parisienne et le Haut-Anjou et sa capitale Angers.
Le patrimoine foncier de Madelon Hunault
Madelon Hunault était par héritage familial seigneur du fief de la Thibaudière, probablement situé à la Membrolle-sur Longuenée (49) à 8 kilomètre d’Avrillé et du Lion d’Angers, qu’il transmettra à son fils aîné le banquier Horace Hunault, déjà cité.
NOTA Il existe en Haut-Anjou plusieurs autres fiefs de la Thibaudière gérés par le diocèse d’Angers:
- La Thibaudière de Bailleul dépendante de la baronnie de Sablé (Sarthe) et gérée par abbaye bénédictine de Saint-Aubin la capitale de l’Anjou.
- La Thibaudière citée au XIIème dans le cartulaire de l’abbaye de la Roé en Mayenne (53) et objet de contestations avec les chanoines des Augustins d’Angers.
- La Thibaudière d’Allonnes (49)
-La Thibaudière d’Ambilou et de Chambray-les-Tours (37)
-Les Thibaudières de la gruerie de Fericy (77) appartenant dès 1271 à l’abbaye de Saint-Denis qui rendait hommage à la Chambre de France (Chambre des comptes de Paris, tome 2, Additif au tome 1er de la vicomté de Paris, série P//7, P//8, P//12). Puis Fericy et ses revenus furent donnés à la Sainte-Chapelle de Paris.
Cette dispersion géographique laisse suggérer que ces diverses Thibaudières étaient des biens immobiliers de mainmorte et de droit canon à l’origine cédés contre rémunérations à des tenanciers par l’Eglise et ses structures diocésaines.
Outre la Thibaudière associée à son patronyme, Madelon Hunault était seigneur d’Avrillé au Nord-Ouest d’Angers (49) et de la seigneurie de Marcillé (53) en Haut-Anjou.
Par ailleurs, il était seigneur de la Grange du Milieu à Yerres (Essonne) obtenue par échange d’héritage avec son frère aîné François Hunault (1505-1576), époux en première noce d’Isabelle de Villebresme et en seconde noces de Françoise Perrin. Il en transmettra l’usufruit à Jeanne Escoreol puis en 1568 en toute propriété à Jacques Fouyn prieur d’Argenteuil, tous deux cités précédemment.
Par son mariage, Madelon Hunault était également seigneur de Carqueron au Lion d’Angers (49) gentilhommière avec chapelle, tourelle, motte seigneuriale, relevant de la Roche-d’Iré, avec un moulin sur étang. Ce bien provenait de son beau-père Nicolas Richomme acquit en 1542.
En 1613, la veuve de Madelon Hunault gérait encore la métairie de Carqueron et celle de la Borderie. (AD 49 série 5E36 du 28 janvier 1613 devant Pierre Richoust notaire royal).
Héritage et acquisitions après son office de maître des comptes de Bretagne,
Nommé maître des comptes en 1578, reçu le 14 octobre 1580, Madelon Hunault avait reçu une partie de la succession de sa tante Simone Hunault (1545-1580), veuve de François Le Lou (Le Loup) de Beauchamp et tante de Jean Morel de la Gazouère, époux de Renée Alexandre, couple domicilié à Nord, paroisse de l’évêché de Nantes (44).
Puis il acheta la moitié de 75 livres de rente sur l'abbaye St-Nicolas le 2 mars 1587 (notaire Mathurin Grudé) puis les revendit en 1589 à Jean Ayrault (1539-1618) président à la Chambre des comptes de Bretagne et frère de Pierre II Ayrault époux d’Anne Desjardins, couple cités supra dans les relations personnelles de Madelon.
Puis Madelon Hunault acquiert la métairie de la Huttière à Brain-sur Longuenée (49) vendue par Urbain de Laval Bois-Dauphin et Louis de Montecler (AD 49 E 3415 dans Maine-et Lorie par Célestin Port). Pour l'anecdote, célèbre général connu pour sa lutte contre les protestants, Urbain de Laval (1557-1629) époux de Madeleine de Montecler sera baron puis marquis de Sablé. Il est vrai que par ses parents le vicomte de Brestau René de Laval Bois-Dauphin et sa mère Jeanne de Lenoncourt, Urbain de Laval était neveu de Philippe de Lenoncourt nommé cardinal en 1586. Une année avant sa mort, Madelon Hunault agrandi sa terre de la Thibaudière en acquérant plusieurs pièces de terre le 9 mars 1591 devant Mathurin Le Pelletier notaire royal (série 5E36) vendues par le maçon René Potier et Jeanne Bertran et leurs enfants à La Membrolle-sur-Longuenée (49) et Grez-Neufville (53). Lieux dits les Saules à côté des terres de Madelon Hunault.
Le prochain chapitre sera consacré au prieur d’Argenteuil Jacques Fouyn, allié conjoncturel de Madelon Hunault en matière de bénéfices apostoliques et à la cour du roi Charles IX et de la reine Elisabeth d’Autriche.
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[1] Créé en 1540, le marquisat comprenait toutes les baronnies de Mayenne, les châtellenies d’Ernée et de Pontmain (53) avec les baronnies sarthoises de Sablé et de la Ferté-Bernard (72), soit la région du Haut-Anjou avec la Mayenne angevine.
[2] Serait issu d'une branche cadette des Hunault de la Chevalerie représentée par Damien Hunault, trisaïeul de Madelon Hunault de la Thibaudière, fils puîné de l'avocat angevin Christophe Hunault et Françoise de Hercé.
[3] Philippe IV de Lenoncourt était fils d’Henri II de Lenoncourt (1500-1557) 1er comte de Nanteuil-le-Haudouin (60) et de Marguerite de Broyes (1510-1547) dame de Broyes (60) fille de Jean de Broyes, seigneur de Pacy-en-Valois (02) et de Jeanne de Villiers.
[4] En 1570, Claude de la Jaille était la personnalité locale présente au mariage à Angers de Jean Fouyn avec Cécile Jourdan, frère de Jacques Fouyn alors prieur d’Argenteuil. A cette occasion, le prieur fit une donation de 1.000 Livres aux jeunes mariés.
[5] Claude de la Jaille (1515-1593) fils de Madelon de La JAILLE seigneur du Châtelet à Saint-Jean-sur-Erve (53) et de Françoise CRESPIN (1486-1539). Claude se maria le 23 janvier 1545 avec Françoise Cadu dame des Brosses et de la Foresterie, fille de Jean Cadu, maire d'Angers. Dont un fils Madelon de la Jaille. Claude se remaria tardivement en seconde noces le 23 janvier 1575 avec Charlotte de Charnacé
[6] Source Wikipedia « Memorie storiche de cardinali della Santa romana chiesa [archive Volume V) par Lorenzo Cardella, éditeur Pagliarini, 1793, p.213-214 »
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Date de dernière mise à jour : 25/04/2021